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L'antre du dragon
25 juin 2008

Provins 2008

Le week end du 14 et 15 juin ont eu lieu les 25èmes Médiévales de Provins, fête sympathique que j'ai eu l'occasion de découvrir l'année dernière.

Au lieu de camper tous le week end comme en 2007 et comme la foule du dimanche ne nous intéressait pas, notre petit groupe s'est entassé dans la voiture tôt le samedi matin. Enfin, tôt... on a quand même réussi à attendre une heure une certaine personne qui n'a pas pris la peine de nous dire en termes simples et précis qu'elle y serait dès le vendredi soir pour profiter de "l'ambiance camping".

Après un trajet sans histoire où nous avons pu éviter les bouchons, nous avons tenté de trouver le parking le plus intéressant, avant de prendre la navette pour la fête proprement dite. Grâce à nos costumes, nous passons les barrières sans avoir à payer l'entrée (ce qui met toujours mon côté pingre en joie). Il est environ 11h. Après avoir fait trois mètres dans la rue, examinant tranquillement les échoppes (Anne et moi regardant d'un oeil envieux les bijoux exposés, les garçons suivant derrière ou traînant du côté du cuir), nous tombons sur Arnault, qui a apparemment réussi à venir en un temps raisonnable. Toujours aussi bien préparé et prévenant, il nous offre pain et saucisson, avant de nous accompagner dans notre tour des douves (à réaliser de préférence avant la pluie).

Les douves proposent divers campements d'associations et artisans, dont notamment un bourrelier présentant son expertise sur le travail du cuir. J'ai passé la majeure partie de la discussion entre Arnault et lui à baver sur le dragon, qui se trouvait être la réplique exacte de mon pendentif (bon oui, je l'ai trouvé dans un baraque à touriste en Crête. Il n'empêche, tomber sur la réplique emblasonnée, c'était un signe !). Nous croisons Léo et Dan, échangeons quelques mots qui auraient été plus fournis si j'avais su que je n'arriverais pas à les revoir de la journée.

Finalement la conversation sur le cuir se termine, nous reprenons notre chemin. Je découvre avec joie le stand vendant les bagues vénitiennes sur lesquelles je bave depuis presque un an maintenant, et il ne faut pas longtemps avant que mon cher et tendre m'en offre une. Différente de celle de Léo (mon bleu à moi est plus clair), de toute façon elles sont sensée être des exemplaires uniques. Un autre arrêt devant un stand vendant des épices et de quoi faire des encres, avec une nouvelle discussion, culinaire cette fois. Une centaine de mètres plus loin, deux membres de la Compagnie du Renard tentent de nous vendre le Saint Suaire, puis un gobelet apparemment impliqué dans la mort de Jules César avant d'accepter de prendre un contrat sur un certain elfe devant passer le lendemain. Malheureusement, faute d'accord sur le prix, le contrat tombe à l'eau. Dommage, ça aurait pu fournir une animation intéressante.

Nous sortons finalement des douves au niveau de la porte de Jouy et après une petite pause sur les remparts, nous reprenons nos déambulations en direction de la place du Châtel. Évidemment, celle-ci est couverte de monde, surtout du côté des restaurants et stands de nourriture. Pas si étonnant à l'heure du repas. Après avoir tourné en rond quelques temps, examinant les différentes queues, nous décidons d'aller voir sur la place St Quiriace. Nous arrivons en même temps que la pluie, mais heureusement il y a une église où s'abriter. Nous sommes accueillis à l'intérieur par un voix d'une pureté incroyable. Quelques pas dans la nef permettent d'en trouver rapidement l'origine : le contre ténor Luc Arbogast. Bon, j'avoue, au départ je pensais que la fille avec son masque était la soprano à l'origine du chant. En fait, elle est juste là... pour l'ambiance je suppose. Il n'en demeure pas moins qu'Arbogast a une voix magnifique et que l'entendre dans un église ajoute un certain quelque chose à l'expérience.

Une fois la représentation terminée, il se trouve que la pluie s'est calmé. La quête de nourriture reprend. A côté de l'église est disponible un menu à base de jambon braisé et de brie, mais l'endroit est complètement trempé et je suis temporairement allergique au brie depuis le week end à Lassy et ces deux énooooormesénooooormes roues. Quelques arguments simples permettent de convaincre tout le monde de retourner sur la place du Châtel pour déguster les tranchoirs. Une bonne idée finalement, il n'y a presque plus de queue, et pour un prix très attractif le menu propose non seulement un tranchoir avec jambon, salade de lentilles et viande (poulet ou saucisse), mais aussi une bonne soupe de poisson (avec croûtons, rouille et gruyère, miam) sans oublier le verre d'hypocras (ou rosé ou eau, au choix).

Après s'être restauré, une partie du groupe s'en est allée en quête d'un lieu tranquille et relativement sec pour faire une petite sieste, pendant que mon cher et tendre m'a accompagné sur la place St Quiriace, afin de vérifier si cette année Fetjaine dédicaçait quelque chose. L'auteur étant absent, j'ai rangé mon exemplaire de son livre et suis partie en quête d'un cadeau pour une fête des mères en retard. Après quoi nous n'avons pas eu de mal à retrouver les autres qui se reposaient sur l'herbe. Après un temps indéterminé de sieste et de lecture dans mon cas, nous reprenons nos déambulation. Je recherche un jambon pour la fête des pères, les autres regardent les échoppes. Finalement, je me décide pour un trio de saucissons, juste au moment où la pluie revient. Arnault disparaît entre deux gouttes, et Jacques et moi décidons finalement d'aller déposer les dernières emplettes dans la voiture et de récupérer les capes. Le trajet prends une éternité, entre le bus jusqu'au parking (qui nous dépose à plus de 100m du parking en question... étrange), la marche jusqu'à la voiture, le farfouillage dans le coffre (entre temps un appel de la futur belle soeur nous informe que nous devons ramener la cote de maille de Mathieu), dans mon cas le tri entre les affaires que je garde sur moi et le reste, puis l'attente du bus de retour (30 minutes au bas mot)... Nous revenons finalement à la porte St Jean vers 18h20, soit bien après le début du bal médiéval. Et bien sûr, les personnes ayant besoin de la cote de maille sont à l'autre porte. Courageusement, Jacques va déposer la maille pendant que je file à la place du Châtel pour une petite demi-heure de danse médiévale. Je me vengerais aux caves.

Après le bal, le groupe se reforme et part à la recherche de Camille, Pierre et cie qui sont toujours du côté des remparts. Le temps que nous y arrivions, bien sûr, ils n'y sont plus. Qu'importe, nous en profitons pour poursuivre notre promenade, dans la rue que nous n'avons pas encore eu l'occasion de visiter. Mais l'heure du concert de Cécile Corbel approche, et nous nous dépêchons de retourner à la Collégiale St Quiriace pour réserver des places assises. S'ensuit une nouvelle attente, entrecoupée de nombreux coups d'oeil vers l'entrée pour savoir si les autres arrivent. Évidemment, ils nous rejoignent juste quand le concert commence. D'un autre côté ils n'ont pas eu la journée pour faire le tour de la fête.

Cécile Corbel est une harpiste d'un talent indéniable, même pour mes oreilles novices. Sa voix est douce et chaude et me rappelle un peu la chanteuse de Mécano. Elle interprète des chansons variées, venant d'Israël, de Turquie, de Bretagne, d'Irlande, d'Angleterre et mêlées à ses compositions originales. Elle est accompagnée d'un guitariste et d'un bassiste qui assure aussi les choeurs. L'ensemble est remarquable. Moi qui ne connaissait la harpe que comme accompagnement, c'est une agréable surprise.

Après le concert, nous restons quelques instants sur la place St Quiriace à proximité d'un barbecue pour nous réchauffer. Anne et Arnault décident de rentrer, vaincus par la fatigue, pendant que le reste du groupe repart sur la place du Châtel histoire d'y trouver le repas du soir (il est déjà 22h). L'idée originale était de manger, regarder les spectacles de feu, éventuellement traîner jusqu'aux improvisations musicales pour avoir une chance de danser, mais finalement après une délicieuse galette à la confiture d'oignons, fromage et lardons et un spectacle vu de derrière la foule (soit entr'aperçu), la fatigue se fait sentir et nous reprenons le chemin de la voiture.

Dans l'ensemble, c'était une très agréable journée, et je sais déjà que j'y retournerais en 2009.

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Commentaires
K
Ben oui, c'est vrai quoi à la fin ! On est restés jusqu'à 18h et impossible de vous voir plus de 5 minutes ! Ne parlons même pas de FBS (qui pourrait se trouver un pseudo plus court, genre, au hasard, Roswell), dont j'ai découvert qu'elle était finalement venue...<br /> Ah là là, si c'est pas malheureux. Quoiqu'il en soit, j'espère qu'on aura plus d'occasions de se voir à Dinan.
N
Coucou!<br /> Je ne m'attendais pas à ce que tu fasse un tel compte rendu.<br /> Un vraie épopée! ;)<br /> <br /> Tu oublie de décrire la dimension profondément médiévale de Provins sous la pluie avec les caniveaux qui voient passer des flots de paille et les gens qui se ruent sur les chapeaux (immense au demeurant! :) j'assume ).<br /> <br /> Suite des photos bientôt (j'avance).
F
Bon, bon, pour éviter les plans à l'arrache l'année prochaine (de fait, on n'a pu voir que la moitié des échoppes en fait), il va falloir que Pierre pose son week-end LONGTEMPS à l'avance. C'est quoi les dates?<br /> En tout cas, ma petite soeur a vraiment aimé la harpiste (classe mondiale, d'après ce que j'ai compris), et elle est partante pour une autre découverte de Provins (en espérant qu'on n'aura pas la pluie).<br /> Rien que la barbe à papa vaut le coup de revenir, faut que je sorte les photos!!
L'antre du dragon
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